mercredi 5 février 2014

Le feu, synthèse vivante


En descendant de la montagne, je rapporte avec moi
la force du vent qui semblait nous emporter
et souffle encore à mes oreilles.

En revenant de la montagne je rapporte avec moi
la musique du vent dans les sapins
qui se fond parfois à celle du ruisseau.

De retour dans la vallée, il reste encore en moi
le contact avec la terre sous nos pas
dans lequel je peux sentir frémir la vie de cette planète.

J'allume le feu dans la cheminée et y retrouve la synthèse des éléments :
la terre qu'il consume par l'intermédiaire du bois,
l'oxygène de l'air sans lequel le feu meurt,
l'écoulement de l'eau dans les vagues de flamme.

Avec tous mes sens j'entre dans le feu
et celui-ci me transmet sa vitalité.
J'entre au coeur du feu et me laisse mener vers la vitalité essentielle.



Percée du mirage

Tout le long du jour, il pleut.
Nous sommes dans le gris, le noir et l'humide.
La forêt est sombre
et nous marchons dans le nuage.

Au loin, entre les arbres,
mon regard est attiré,
dans le blanc cotonneux du nuage,
une lueur orangée.

La lueur s'intensifie 
et devient lumineuse.
Au sortir de la forêt
un spectacle merveilleux nous attend.

Des nuages encore à flanc de montagne,
des nuages encore au dessus des montagnes,
du gris, du blanc flottent dans l'espace ...
et entre les nuages, d'autres lueurs ...

Du bleu, de l'orangé, du rose,
comme si l'espace s'ouvrait.
La puissance du soleil repousse le gris
 et impose les couleurs.

De toute mon âme, j'entre dans l'ouverture,
j'accueille ce cadeau inattendu
et je pense à cette autre ouverture que j'attends :

La puissance de la Lumière chassera le mirage de notre terre.